Rapport d'une classe virtuelle Covid précoce : 3 avril 2020

18 octobre 2020

Cela allait être " juste un autre cours ", comme s'il y avait jamais " juste " un cours dans ce travail. J'avais pris l'habitude de voir des gens du monde entier dans les cours des autres. Mais là, ils étaient dans le mien - de Floride, du Vermont, du Michigan et de West Philly, des gens que je n'avais pas vus depuis 1, 5 ou 8 ans ! Ensemble !

Tous ces gens s'étaient réfugiés chez eux depuis des semaines déjà, assis devant leur ordinateur. Beaucoup. Non, toute la journée. Tous les jours. Les yeux, le bassin appelant à l'aide. Et ai-je mentionné la peur généralisée, le chagrin, la rage à propos de tout ça ?

Mon intention est toujours d'offrir ce qui serait le plus nourrissant pour les personnes particulières qui se présentent. J'écoute et je fais ensuite de mon mieux pour créer à partir de la richesse de ce que nous appelons Continuum.

J'ai proposé quatre couches simples autour du thème de la figure 8, qui est pour moi une métaphore du gel/sol, de l'inspiration/expiration, de la forme/dissolution, une expression fondamentale de la vie. Si nous l'incarnons, si nous lui faisons confiance, nous pouvons surfer même sur les vagues les plus tumultueuses.

Je vais décrire les 4 couches pour que vous puissiez apprécier comment chaque personne s'est appropriée et s'est enrichie de ce processus.

1 - avec le son apaisant SH, tracez lentement avec vos yeux un chiffre 8, trois fois dans chaque direction.
2 - debout, étendez doucement la figure en 8 de vos yeux à votre tête, vos épaules, le reste du corps, de sorte que finalement tout votre corps bouge en forme de 8, en se connectant aux os du tronc et aux pieds.
3 - sur le sol, avec le bassin sur un coussin ou une balle, en utilisant la respiration de Jacques, jouez avec des figures en 8 autour des os du bassin. Touchez-les, le bassin et les pieds avec vos mains.
4 - s'allonger sur le sol, face contre terre, et jouer avec les 8.

Voici la réponse d'un étudiant :
Je suis entré profondément dans le silence, me permettant de ne PAS émettre de son, aussi longtemps que je le souhaitais... pour être en mode "réception" de soi et du champ, et non en mode "expression/faire". Finalement, émettre un son ne me demandait qu'une fraction de mon effort normal ; je l'ai laissé émerger de mon organisme, et non d'un désir de stimuler/éveiller le changement.

J'ai expérimenté une myriade de flux le long du nerf optique, des yeux vers l'occiput. Bien que rapides et abondants, ils étaient de nature parasympathique, plus apaisants comme la lumière que la brutalité de l'électricité, comme des rubans de papier coloré soufflés par un ventilateur.

Un sentiment primaire de "nature sauvage" a émergé.

Je me suis permis de ne PAS faire de couches, appréciant l'attention ouverte après avoir terminé un cycle de couches. Un souvenir d'Emilie m'a "poussé" à "ne pas oublier de superposer les couches". Au lieu d'être mon gentil garçon habituel, j'ai remarqué le moi qui voulait simplement ÊTRE dans l'inertie de l'attention ouverte, et le moi qui voulait suivre les règles et "bien faire pour Émilie". Une curiosité à propos d'Emilie a émergé : Emilie est-elle partie ? Vraiment ? Où est-elle ? Est-ce que je peux me souvenir d'elle, de sa voix, de sa présence ? J'ai eu des étouffements, des palpitations, des tremblements dans la région de mon cœur avec gratitude. Ces questions m'ont propulsée vers le ciel et les cieux. J'ai senti l'énergie/l'espace/"elle( ?)" me tirer de ma colonne vertébrale à travers l'espace, comme si j'étais tirée à travers l'eau, élargissant ma ligne médiane de la tête à la queue......speechless, au-delà des mots...

Une réponse d'un autre étudiant :
Lorsque j'ai fait des symboles en forme de 8/infini autour de mes yeux, j'étais plutôt mal à l'aise. Lorsque j'ai ralenti mon activité de la journée, mon anxiété est remontée à la surface et mon cœur s'est senti serré, ce qui m'a fait mal. Mais alors que je continuais à placer les symboles de l'infini dans différentes parties de mon corps, les ouvertures étaient spectaculaires. J'étais sur le dos, les pieds joints, et j'ai senti les 8 tourbillonner entre mes genoux ; il y avait tellement d'énergie dans ce mouvement que j'en étais émerveillée !

Avec le bassin soulevé sur une petite boule, j'ai eu la sensation magique que les os du siège étaient beaucoup plus proches que je ne les sens normalement, qu'ils étaient en fait à la même distance que mes yeux. Il y avait une connexion significative entre ces parties de mon corps. Puis les 8 ont pris une vie propre, trouvant différentes parties de mon corps pour danser et tourbillonner. Avec mes pieds à plat sur le sol, ils ont fait le tour des orteils, des boules et des talons de mes pieds et, à chaque répétition, je me sentais plus connectée à la terre. Encore une fois, de la magie pure !

J'ai senti que nous avions créé un immense champ ce soir-là ; nous l'avons tous ressenti, de la même manière que le symbole de l'infini avait tant de vie en lui. Même maintenant, alors que j'écris ces lignes 11 jours plus tard, je peux sentir cette danse tourbillonnante bouger en moi.

La reconnexion à Continuum a été un beau cadeau et un soutien dans cette période étrange et difficile.